‘’Le jeûne qui plait à Dieu’’

La prière nous dit saint Augustin a deux ailes qui la font voler tout droit au ciel : le jeûne et l’aumône. L’enseignement de l’Eglise nous révèle l’insuffisance du jeûne seul qui n’est pas accompagné de bonnes œuvres. Elle est tirée du chapitre 58 des versets 6 à 7 d’Isaïe, et voici les paroles que le prophète met dans la bouche de Yahvé répondant à son peuple qui se plaint de n’être pas exaucé malgré ses jeûnes : «  Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? » Et l’évangile, confirmant ces conseils, rappelle que les vrais enfants du Père qui est aux cieux doivent surpasser en vertu et en bonnes œuvres les publicains et les incroyants, et tendre vers la perfection comme le Père l’est lui-même, en aimant jusqu’à leurs ennemis, en leur rendant le bien pour le mal, en priant pour leurs persécuteurs (Mathieu 5). « Voulez-vous, dit saint Cyrille d’Alexandrie, présenter à Jésus-­Christ un jeûne véritable, un jeûne pur ? Regardez d’un œil favorable ceux qui luttent contre la pauvreté. » L’aumône doit être, elle aussi, une compagne très fidèle du jeûne. Jeûnez, priez, donnez, et vous aurez parfaitement employé votre Carême.

Le panier du partage mis en place sur nos differentes paroisses peut être pour nous une piste ou un moyen pour vivre ces bonnes œuvres.

Que le Seigneur fasse déborder notre élan de charité en ce temps de carême.

Bon carême à tous et à toutes !

Fr Romain ABOA